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الأحد، 4 ديسمبر 2011

Les préparatifs, à grande vitesse, de l’inauguration du 2eme protectorat français au Maroc



L’histoire a toujours bégayé  dans la confusion, dit-on du moins! Cette fois-ci  elle se dévergonde et  ostentatoirement  d’ailleurs! Elle s’affiche, se décline et s’impose, vaille que vaille !!!  Les temps changent, le processus de déroulement de l’histoire aussi!
L’état français a toujours été la première structure nationale française qui défend, bec et ongles, les intérêts de la France. Qui oserait le lui reprocher pardi ?
Il est aussi la première entité officielle, française bien sûr, qui méprise et foule aux pieds les droits humains des peuples du monde. Pour l’illustre et historique  patrie des droits humains,  c’est plutôt incohérent! 
Les deux signataires du traité arabo-français du 30 Mars 1912 à Fés
Le diplomate français Eugène Regnault. En 1906, il est le deuxième délégué de la France à la conférence d'Algésiras avant d'être nommé ministre plénipotentiaire à Tanger. C'est à ce titre qu'il est signataire du traité de Fès qui va inverser les pouvoirs politiques au Marco et appauvrir les Amazighs à qui on va voler leurs terres fertiles et les chasser dans les montagnes comme les indiens d’Amérique. Il reste en poste au Maroc jusqu'en 1913. L'ex-collège français de Tanger, construit en 1913, devenu le lycée français de Tanger, porte aujourd'hui encore le nom de lycée Regnault.
Abd al-Hafid El Alaoui, né à Fès le 24 février 1876 devient Sultan du Maroc le 12 août 1908. En 1911, il se retrouve assiégé à Fès par des soulèvements populaires Amazighs et sollicite l'aide française. Le 21 Mai 1911, le général français Moinier, à la tête d'une armée de 23 000 hommes, libère le sultan. Le 30 mars 1912 il signe le traité de Fès pour sa protection et celle du mouvement dit nationaliste de Fés. Cinq mois après, le 12 août 1912 est abdiqué du trône par son frère, et mort en exil en France, à Enghien les Bains, le 4 avril 1937.
L’intérêt matériel, quelle qu’en soit la nature, quel qu’en soit le prix  et où qu’il se trouve, constitue,  pour l’état français, un appât  lubrifiant à décrocher  même si cela exige  le déclenchement d’hostilités  aussi agressives que brèves.
Les pertes  de vies humaines, d’un coté comme de l’autre, importe peu face à l’apport matériel que cela va produire pour le trésor public français  tout en permettant, au passage,  aux nombreux intermédiaires rompus aux étrennes célestes de se servir allègrement. Les rétrocessions obligent !!!  
Qu’importe les méthodes pourvues que la France s’enrichisse !
Depuis l’avènement des  révoltes des peuples de l’Afrique du Nord et du moyen orient, (2010 -- 2011), les officiels  Français, Mr le président Sarkozy  en tête,  redoublent  d’ingénuité  pour diffuser et clamer  haut et fort que le Maroc est le modèle type de démocratie que les dictatures du Moyen Orient se doivent d’imiter. Rien que ça !
En effet, l’occupation de la rue par les manifestants (es) du 20 février, dans notre pays,  n’a  pas été réprimée si sauvagement et si brutalement par les forces de l’ordre à l’instar de ce qui c’est passé ailleurs en Tamazgha selon, du moins  les informations qui ont été férocement ravalées.   Les méthodes et les pratiques d’ici ne sont pas celles d’ailleurs mais le but reste  lamentablement le même : priver le peuple de liberté, de dignité et de savoir.
L’affamer et surtout le berner d’illusions farfelues et charlatanesques indignes.
Pendant ce temps, encourager les véreux de tout poil à s’enrichir illégalement pour mieux garder la maison Makhzen  intact à la grande satisfaction des tenants des rênes du Pays!
Un vent nouveau, chargé d’inconnus,  se lève et souffle sur le Pays du coucher, disent  les fins psychologues. D’immenses espoirs de changements prennent place, en tout cas, dans le subconscient de tout(e) un(e) chacun(e). Une réaction  somme toute légitime et qui investit  systématiquement et naturellement toute être vivant usé  par les relents nauséabonds des promesses jamais tenues.
Ainsi, l’état français, ayant pu  analyser et tenter de comprendre les motifs qui ont poussé des  milliers de jeunes et de moins jeunes à envahir  les rues de Tunis, du Caire, de  tripoli, de Sanaa, de Damas….et de menacer les régimes en place, a sorti de son chapeau un plan de sauvegarde de la maison  ‘’Makhzen’’  dont il est le sauveur de toujours et le protecteur de droit divin !
Cet acte de prestidigitation régalienne, contenait en réalité des recommandations fermes qui devraient  être appliquées pour pacifier  la rue (qui n’a jamais été violente d’ailleurs), garder la main et l’initiative afin d’éviter toute provocation inutile, dangereuse et imprévisible.
L’état français se sent investi, depuis 1912, de la mission de gardiennage et de protection de la maison  Makhzen au Maroc. Comme si cette maison était  injectée, à son insu, dans le  pays du coucher! En réalité cette situation qui semble ne pas trop  encombrer l’état français, (un peu tout de même!), est une source intarissable de biens et de bienfaits incommensurables pour la chère  France éternelle.
Le Sultan Hafid avec les sauveurs français du trône Alaouite
Le Sutan Hafid en France aprés la signature du traité arabo-français le 30 Mars 1912 à Fés
Le coût de cette sacro-sainte mission divine, ce sont les Marocaines et les Marocains qui le déboursent au prix  de leur  existence, de leurs biens, de leur langue, de leur liberté, de leur identité, et de leur dignité!
Si  Sarkozy clame, haut et fort,  que le Maroc constitue  un modèle de démocratie pour ce qu’il appelle, par ignorance, par erreur ou par calcul : le monde arabe(!) et si les journaux, les télévisions, les agences d’information, les radios, de la France éternelle,  mère des droits humains universels, c’est qu’il y a des risques à  trop attendre  la mise en place des préparatifs habituels indispensables pour faire face à d’éventuels troubles qui peuvent déborder dangereusement.
Toutes les prémices d’un deuxième protectorat français au Maroc se trouvent donc  réunies. Les comportements de l’intelligentsia française, dans cette affaire, et de ses réseaux d’information ne trompent  pas. En réalité et à y regarder même de très  loin les indicateurs, tous les indicateurs, sont en action !  
Tant de louanges, tant d’appréciations  et tant d’assurances déversées abusivement à l’endroit du Makhzen et de sa politique au pays du coucher,  intriguent et n’annoncent rien de bon!  Les événements historiques et néanmoins sinistres de la période  1912-1936 prennent du relief dans les mémoires des survivants Amazighs(es) avec leurs images de sang, de cadavres, et de désolation  d’un coté et leurs instants de gloire, de bravoure et de dignité  de l’autre !
Dans un monde arabo-musulman en ébullition, écrit le monde du vendredi 30 septembre 2011, Paris fait le choix de VANTER UN « UN MODELE MAROCAIN » ! Et d’ajouter,   je cite : ‘’C’est au Maroc que Nicolas Sarkozy a choisi d’effectuer son premier déplacement dans le « monde arabe » depuis le début des soulèvements démocratiques-en dehors de la Libye où il s’est rendu le 15 septembre, en compagnie du premier ministre britannique David Cameron’’. Fin de citation.
Les Marocaines et les Marocains tombent des nues ! Convaincus(es)  qu’ils (elles) sont que le Maroc, sur le plan politique, droits humains, dignité,  et liberté,  n’a rien à envier aux  dictatures de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient.
De quel droit le président de la république française affirme-t-il,  en lieu et place des  Marocaines et des Marocains,  que le Maroc est  un pays où le régime, de droit divin de surcroit,  leur assure : bonheur,  dignité et euphorie? En somme Sarkozy dit aux Marocaines et aux Marocains : Beaucoup de peuples, de par le monde, vous envient pour le bonheur que le Makhzen vous donne!  Alors du calme !!!
Maurice Le Glay et le sultan du Maroc Abdelhafid
Le résident général de France au Maroc, Lyautey, en 1925, à la table du sultan du Maroc Youssef ben Hassan.
Le fait que Sarkozy insiste et persiste à intégrer  virtuellement le Maroc dans le monde arabe qui n’existe pas, (parlez  plutôt, Mr Le président, d’empire arabe comme vous le savez si bien et cela vous donnera un peu de pouvoir moral qui vous manquent amèrement dès qu’il s’agisse  des Amazighs(es) de Tamazgha  qui ont sacrifié leur vie et les leurs pour que la France et les français (es) vivent  libres et riches à la fois!), c’est que l’état français est décidé  à persister dans son dénigrement aveugle et humiliant de l’identité des habitants de Tamazgha (Afrique Du Nord).
La France doit cesser, enfin, d’encenser ce qu’elle appelle, pour la consommation des cercles influents, les  tenants des pétrodollars et les acquéreurs de la quincaillerie de mort française, que  les évolutions du Makhzen au Maroc devraient servir d’exemple en Afrique du Nord et au moyen orient.
Le message  de cette gesticulation indécente et inopportune, à décrypter, est que l’état français est toujours disposé, peut-être plus que jamais,  à ne  pas  laisser  tomber le Makhzen qu’il est prêt à protéger contre toute velléité de déstabilisation.
C’est peut-être pour ces motifs, et d’autres non encore avérés, que l’état français et le président Sarkozy essuient, actuellement, les chutes les  plus spectaculaires dans les sondages de population aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la France.
Les Amazighs, fils de ceux qui ont combattu hier la France et l’Espagne avant de donner aussi leur sang pour la liberté et la richesse de ces deux pays, sortent aujourd’hui dans les villes marocains pour dire ça suffit le mépris identitaire et la falsification de l’histoire
‘’Paris ne fait plus rêver l’Afrique’’ écrit ‘Slate Afrique’ en précisant, je cite : «  la France ne s’est pas faite une fort belle image de marque en raison seulement de sa révolution de 1789. Elle a longtemps été la patrie naturelle  des intellectuels, des hommes politiques ou de culture martyrisés dans leur propre pays et en quête d’exil. Tout comme elle a été  pendant longtemps le réceptacle des étudiants africains. Mais cette image idyllique s’est peu à peu écornée pour donner à la France un visage aujourd’hui défiguré et qui suscite auprès de nombreux jeunes africains un sentiment antifrançais. » Fin de citation.
Les maux dont Slate Afrique accable, à juste titre, la France, relèvent de divers domaines, notamment : le visa, la xénophobie, la résurgence du paternalisme et du néocolonialisme et j’ajouterai volontiers un : celui de coffre fort  où les dirigeants  véreux  africains, que la France protège, défend et abreuve de  champagne et de mauvais vins,  déposent leurs  fortunes volées à leur peuples qu’ils propulsent, avec l’aide de l’état français, dans la misère, l’ignorance et la souffrance.
Des Bernard Lugan, ça existe mais ça ne coure pas les rues malencontreusement !
Il est interdit de désespérer et le Grand Peuple français, cultivé et démocratique,  nous le rappelle à tout instant.

Auteur: Ahmed Assermouh 

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